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Psychologue ou psychiatre pour dépression : qui choisir ?

Psychologue ou psychiatre pour dépression : qui choisir ?

Dylan Patiram
Badge profil psychologue vérifié

Auteur :

Dylan Patiram

Psychologue Clinicien

Spécialisation TCC

Publication :

25 sept. 2024

Mise à jour :

Psychologue ou psychiatre pour dépression : qui choisir ?

11 min

Temps de lecture

La dépression, cette maladie psychique, vient grignoter petit à petit la santé mentale et le bien-être de l'individu. Ses signes ne trompent pas : un voile de tristesse, une indifférence marquée pour les plaisirs d'antan, sans oublier la fatigue persistante, les troubles du sommeil, de l'appétit ou encore de la concentration.


Dans cette bataille contre la dépression, plusieurs professionnels de santé tendent la main : parmi eux, le psychologue et le psychiatre. Mais alors, quel chemin prendre ? Comment différencier ces deux alliés de la santé mentale ?


Quels sont les bénéfices, mais aussi les limites associés à chacun d'eux ? Cet article a pour mission de lever le voile sur ces interrogations, guidant pas à pas vers le choix le plus éclairé.

Comprendre la dépression

Comprendre la dépression

Photo de Alex Green

La dépression est une maladie psychique qui affecte la santé mentale et le bien-être de la personne. Elle se manifeste par une perturbation de l’humeur, qui peut être pathologiquement figée dans la tristesse ou la perte de plaisir. La dépression n’est pas une simple déprime passagère, mais un trouble chronique qui répond à des critères diagnostiques précis.


Qu'est-ce que la dépression ?


La dépression est un trouble mental courant, qui touche environ 5 à 15% de la population française au cours de sa vie. Elle peut survenir à tout âge, chez les enfants, les adolescents, les adultes ou les personnes âgées. Elle se caractérise par la présence d’une humeur dépressive ou d’une perte durable de la capacité à éprouver du plaisir ou de l’intérêt.


D’autres symptômes sont également présents, tels que des difficultés de concentration, des sentiments de culpabilité ou de faible estime de soi, un désespoir face à l’avenir, des troubles du sommeil, des fluctuations de l’appétit ou du poids, une fatigue intense ou une perte d’énergie. Pouvant aller jusqu’à des idées noires.


Pour parler de dépression, il faut que ces symptômes durent au moins 15 jours et qu’ils aient un retentissement sur la vie personnelle, professionnelle et sociale de la personne.


Les symptômes courants de la dépression


Les symptômes de la dépression peuvent varier d’une personne à l’autre, en fonction de la sévérité, de la durée et de la forme du trouble. Il existe plusieurs types de dépression, comme la dépression majeure, la dépression mélancolique, la dépression saisonnière, la dépression post-partum, la dépression masquée ou la dépression réactionnelle. Les symptômes les plus fréquents de la dépression sont :

  • Une tristesse chronique qui dure au moins 2 semaines

  • Une apathie ou un abattement

  • Une perte de plaisir et d’intérêt pour les activités quotidiennes

  • Une fatigue constante et intense

  • Une baisse d’estime de soi

  • Un sentiment d’inutilité ou de culpabilité

  • Une perte d’appétit

  • Des idées noires, morbides voire suicidaires

  • Une baisse des facultés de concentration et de mémorisation

  • Des troubles du sommeil


Ces symptômes peuvent s’accompagner de manifestations physiques, comme des maux de tête, de dos, de ventre, des palpitations, des vertiges, des nausées ou des douleurs musculaires. La dépression peut aussi altérer la perception de soi et des autres, entraînant une difficulté à ressentir et à exprimer des émotions, une perte d’empathie, un isolement social, une baisse de la libido ou une irritabilité.

Psychologue et psychiatre : quelles sont les différences ?

Psychologue et psychiatre : quelles sont les différences ?

Photo de Tima Miroshnichenko

Vous vous demandez qui du psychologue ou du psychiatre vous pouvez consulter selon votre situation ? Bien que tous deux soient des piliers dans le domaine de la santé mentale, leurs parcours de formation, leurs rôles et leurs domaines d'intervention sont distincts. Comprendre ces différences est crucial pour orienter correctement votre parcours de soin.


Le rôle et la formation du psychologue


Le rôle du psychologue s'ancre dans l'expertise de la psyché humaine, abordant des aspects tels que le comportement, les sentiments, la personnalité, et les processus de pensée. Titulaire d'un diplôme d'État après cinq ans d'études universitaires en psychologie, ce professionnel peut intervenir dans divers secteurs comme la psychologie clinique (comme chez Let's Tolk, spécialisé en psychologie clinique pour les hommes), la psychologie du travail et peut se former à diverses approches thérapeutiques.


Il offre des services variés : consultations, évaluations, tests, et thérapies, adaptés aux besoins de chacun. La prise en charge peut concerner des troubles psychologiques variés ou accompagner des individus face à des défis personnels ou professionnels.


Le psychologue se fonde sur un code de déontologie strict, axé sur le respect et la confidentialité, tout en étant incapable de prescrire des médicaments ou de poser des diagnostics médicaux.


La plupart du temps, les services d'un psychologue ne sont pas remboursés par l'Assurance Maladie, sauf circonstances particulières. Les frais de consultation peuvent osciller entre 50 à 100 euros, suivant plusieurs critères.


Le rôle et la formation du psychiatre


D'autre part, le psychiatre est avant tout un docteur, spécialisé après un long cursus en médecine, dans l'évaluation, le traitement et la prévention de maladies mentales. Il peut officier dans une diversité de domaines de la psychiatrie et se former à différentes approches théoriques. Parfois, le psychiatre est formé à la psychothérapie et exerce cette prérogative. Néanmoins, tous les psychiatres fomés à la psychothérapie ne font pas forcément de la psychothérapie.


Au-delà de consultations et diagnostics, le psychiatre est habilité à prescrire un éventail de traitements médicamenteux ou de soins spécifiques aux troubles psychiatriques majeurs. Il respecte le code de déontologie médicale, incluant le secret professionnel et le consentement éclairé.


Contrairement au psychologue, les prestations d'un psychiatre sont remboursées par l'Assurance Maladie, sous certaines conditions, avec des tarifs variant généralement de 25 à 100 euros.


Choisir entre ces deux professionnels dépend donc de vos besoins spécifiques : que ce soit pour une thérapie sans médicaments ou le traitement de conditions plus complexes nécessitant une approche médicamenteuse.

Qui consulter pour une dépression : psychologue ou psychiatre ?

Qui consulter pour une dépression : psychologue ou psychiatre ?

Photo de Buddha Elemental 3D sur Unsplash

La bataille contre la dépression est unique et personnelle, sans recette magique. Le choix entre consulter un psychologue ou un psychiatre dépend de plusieurs facteurs : la gravité de la dépression, sa durée, son type, ses causes, sans oublier les préférences et les attentes de chacun.

Voici quelques pistes pour éclairer votre décision.


Quand consulter un psychologue ?


Opter pour un psychologue est judicieux en cas de dépression légère à modérée, qui ne perturbe pas excessivement le quotidien. Ce professionnel offre une psychothérapie centrée sur l’écoute, sur la compréhension de l’agravation de la santé mentale, puis sur la remise en route du système de motivation et de plaisir. Il vous guide dans la compréhension et la modification des pensées, émotions, et comportements douloureux, renforce votre estime personnelle et vous aide à redonner un sens à votre vie.


Les techniques de relaxation, de gestion du stress ou de pleine conscience font également partie de son arsenal, pour un mieux-être au jour le jour. Le psychologue peut agir dans le cadre de différents types de thérapie, selon vos besoins, et peut se coordonner avec un médecin pour une éventuelle prescription médicamenteuse.


Consultable sans ordonnance, voici quelques situations où l'expertise du psychologue peut s’avérer précieuse :


  • Vous ressentez de la tristesse, un manque d'intérêt, une fatigue, ou une faible estime de vous, mais vous parvenez encore à remplir vos obligations.

  • Vous traversez une période compliquée comme un deuil ou un changement de vie majeur.

  • Vous cherchez à comprendre les racines de votre dépression, potentiellement ancrées dans votre passé ou votre personnalité.

  • Vous privilégiez une approche thérapeutique non médicamenteuse.

  • Vous avez besoin d'un espace confidentiel pour vous exprimer sans peur du jugement.


Quand consulter un psychiatre ?


En présence d'une dépression sévère bouleversant profondément le quotidien, le psychiatre devient une option à considérer sérieusement. Il peut proposer un traitement médicamenteux visant à ajuster le déséquilibre chimique du cerveau responsables des symptômes dépressifs. La prescription peut inclure des antidépresseurs, des anxiolytiques, ou d'autres traitements spécifiques.


Outre le traitement médicamenteux, le psychiatre peut recommander une psychothérapie en complément, pour accompagner le patient dans la compréhension et la gestion de sa dépression. Intervenant en consultation externe, en hospitalisation ou en suivi à domicile selon les cas, il peut également collaborer avec d’autres soignants.


Si la consultation d’un psychiatre peut se faire avec ou sans référence d’un médecin traitant, cette dernière est préférable pour bénéficier d’un remboursement par l'Assurance Maladie. Il est conseillé de se tourner vers un psychiatre dans les situations suivantes :


  • Vous souffrez de symptômes graves altérant significativement votre vie quotidienne.

  • Vous êtes affecté par un trouble psychiatrique associé à la dépression.

  • Vous avez des pensées suicidaires ou êtes confronté à des troubles du comportement graves.

  • Un traitement médicamenteux se révèle nécessaire pour soulager efficacement vos souffrances.

  • Vous avez besoin d’un suivi médical spécialisé, susceptible d’inclure un diagnostic précis, une prescription médicamenteuse, ou une hospitalisation.


Mais attention, les anti-dépresseurs vont relancer la pompe à motivation et à plaisir ce qui induira un cercle vertueu sur celle-ci. En revanche, les anti-dépresseurs ne vous permmetront pas de vous débarasser de ce qui a été acquis avant et pendant la dépression. Notamment, les anti-depresseurs n’auront pas d’effet sur l’origine du problème (par exemple un deuil, une mauvaise estime de soi etc.).


De plus, il est avéré que 30% des patients ne sont pas récéptifs aux anti-dépresseurs. Les premières explications à cela serait qu’il existerait plusieurs dépressions. Par exemple, une carence en omega 3 et en vitamine B9 et B12 vont amener à des symptomes d’humeur dépressive. Certains troubles intestinaux également.

Facteurs à considérer pour choisir entre un psychologue et un psychiatre

Facteurs à considérer pour choisir entre un psychologue et un psychiatre

Photo de Ono Kosuki

Face à la décision de consulter un psychologue ou un psychiatre, plusieurs facteurs cruciaux doivent être pris en compte pour orienter votre choix vers le professionnel de santé mental le plus adapté à vos besoins.


La gravité et les types de symptômes de la dépression


Le premier critère à évaluer est la gravité et les types de symptômes que vous expérimentez. Selon l'intensité de ces symptômes et leur impact sur votre quotidien, le niveau de suivi et de traitement nécessaire peut varier.

On distingue typiquement trois degrés de gravité :


  • La dépression légère: caractérisée par des symptômes modérés pouvant être gérés à l'aide de stratégies d'adaptation. Ici, une psychothérapie réalisée par un psychologue peut être suffisante.

  • La dépression modérée: avec des symptômes plus présents et perturbateurs, nécessitant souvent un soutien plus conséquent. Une psychothérapie complétée parfois par un traitement médicamenteux, prescrit par un psychiatre, peut s'imposer.

  • La dépression sévère: ici, les symptômes sont si intenses qu'ils entravent fortement le quotidien, nécessitant une intervention médicamenteuse d'urgence sous supervision psychiatre, pouvant être appuyée par une psychothérapie.


De plus, selon la nature des symptômes, le choix entre un psychologue et un psychiatre peut s'orienter différemment. Par exemple, face à des symptômes psychotiques tels que des hallucinations, le recours à un psychiatre est conseillé pour une prise en charge médicamenteuse adéquate.

Si les symptômes découlent d'événements traumatisants ou de conflits internes, consulter un psychologue peut permettre un travail en profondeur sur ces aspects.


Le besoin éventuel de médicaments


Le besoin de médication pour traiter votre état est un autre élément déterminant. Les médicaments peuvent offrir un soulagement significatif des symptômes, mais viennent aussi avec leur lot d'effets secondaires. Une discussion avec un professionnel est cruciale avant toute décision.


Seuls les psychiatres peuvent prescrire des médicaments. Ils vous guideront à travers les options disponibles, assurant le suivi et l'ajustement nécessaires du traitement. Les psychologues, quant à eux, peuvent proposer des thérapies efficaces sans recours aux médicaments, ou en complément d'un traitement médicamenteux, en contribuant à la gestion des effets secondaires.


La préférence personnelle et le confort du patient


Votre confort personnel et les préférences en matière de traitement jouent un rôle non négligeable dans ce choix. Certaines personnes s'orientent naturellement vers une démarche thérapeutique axée sur l'écoute et le dialogue, trouvant ainsi leur chemin vers un psychologue.


D'autres, en revanche, peuvent privilégier une approche plus médicale de leur situation, se tournant alors vers un psychiatre. L'essentiel est de bâtir une relation de confiance avec le professionnel choisi, clé d'un accompagnement réussi.


Les considérations financières et le remboursement par l'assurance


Les considérations financières et le niveau de remboursement par l'assurance sont également à prendre en compte. Les séances chez un psychiatre sont généralement remboursées par l'Assurance Maladie sous certaines conditions, tandis que celles avec un psychologue le sont rarement, sauf cas particuliers.


Les coûts varient donc significativement entre les deux types de professionnels. Il convient de s'informer sur ces aspects pratiques pour éviter toute surprise et s'assurer que le traitement choisi s'intègre dans votre budget et dans les possibilités de remboursement disponibles.


Si vous souhaitez consulter un psychologue gratuitement, il existe aussi des structures, appelées Centre Médico-Psychologique CMP, cependant l’attente est souvent longue. Il existe aussi des cliniques privées où on peut aller à la demi-journée.

Traitement de la dépression : une approche collaboratrice

Traitement de la dépression : une approche collaboratrice

Photo de Sora Shimazaki

Le traitement de la dépression transcende la simple intervention individuelle pour embrasser une collaboration entre divers professionnels de santé. Ce conglomérat de compétences, perspectives et ressources complémentaires vise à dérouler un tapis de prise en charge à la fois globale, personnalisée et coordonnée pour la personne dépressive. Cette démarche tient rigoureusement compte de ses besoins, attentes, préférences, et de l'écosystème de son existence.


Découvrons les bienfaits et les contours d'une telle approche collaboratrice dans la guérison de la dépression.


L'importance d'une approche multidisciplinaire


Face à la dépression, maladie aux visages multiples, il n'existe pas de panacée universelle. C'est une maladie aux causes diverses, aux conséquences nombreuses et répondant différemment aux traitements. L’approche multidisciplinaire convoque une armada de professionnels de santé aux expertises variées, unis par un objectif commun : la quête du mieux-être du patient dépressif.

L'apport multidisciplinaire est pluriel :


  • Il promet une évaluation exhaustive et précise de la dépression, embrassant les aspects biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux de la maladie.

  • Il dessine un plan de traitement sur mesure, épousant les contours de chaque cas, grâce à une sélection fine des interventions les plus pertinentes.

  • Il encourage une adhésion et une satisfaction accrues du patient, en le plaçant au cœur de son parcours de soin, honorant ses choix, répondant à ses besoins, l'informant et le soutenant sans faille.

  • Il joue la carte de la prévention contre les rechutes et les complications, grâce à un suivi régulier, l'ajustement des traitements, et le renforcement des compétences du patient.


Travailler en équipe : combiner psychologie et psychiatrie


L'alliance de la psychologie et de la psychiatrie incarne l'une des formules les plus efficaces de cette approche collaborative, en proposant des interventions ciblées à différents niveaux de la dépression.

Les avantages de cette combinaison sont multiples :


  • Elle maximise l'efficacité du traitement, en s'attaquant simultanément aux racines et aux manifestations de la dépression, allégeant les symptômes, et favorisant la rémission.

  • Elle minimise les effets indésirables des traitements médicamenteux, en ajustant les dosages, en surveillant les interactions, et en gérant les éventuelles réactions.

  • Elle répond aux besoins uniques de chaque patient, en considérant la complexité de chaque cas de dépression et en respectant les valeurs et croyances du patient.

  • Elle facilite une symphonie entre les professionnels de santé, grâce à une communication fluide, le partage d'informations, et l'uniformisation des interventions.


Les autres professionnels de santé pouvant intervenir


La prise en charge de la dépression peut mobiliser un éventail plus large de professionnels de santé, travaillant de concert ou en soutien à la psychologie et à la psychiatrie :


  • Le médecin généraliste, souvent premier point de contact, qui joue un rôle pivot dans le diagnostic et l’orientation.

  • L'infirmier, acteur clé dans l'administration des soins et le suivi des traitements.

  • Le travailleur social, pont vers la résolution des problématiques sociales.

  • Le psychomotricien, réconciliateur du corps et de l'esprit à travers le mouvement.

  • L'ergothérapeute, facilitateur de l'autonomie dans le quotidien du patient.

  • Le nutritionniste, guide vers une alimentation saine et équilibrée.

  • Le kinésithérapeute, qui aide à préserver la mobilité et le bien-être physique.


Ces acteurs peuvent entrer en scène à différents actes du traitement, enrichissant la prise en charge de la dépression par leur expertise spécifique.

Conclusion

Conclusion

Photo de Craig McKay

La dépression, cet ennemi silencieux, frappe à la porte sans distinction, mettant à l'épreuve notre résilience. C'est une bataille qui ne doit pas être menée en solo, d'où l'importance cruciale de s'entourer des bons professionnels de santé. Entre le psychologue et le psychiatre, le choix se fait sur un échiquier de critères variés : sévérité et nature des symptômes, nécessité ou non de médication, affinités et niveau de confort avec le spécialiste, contraintes budgétaires et spécificités de la couverture d'assurance.


Ce n'est pas tant une question de bonne ou mauvaise décision, mais plutôt de trouver la personne qui sera votre phare dans la tempête, celui ou celle avec qui s'établira une alliance thérapeutique solide. Envisager une approche hybride, mêlant psychologie et psychiatrie, voire d'autres experts en santé, peut ouvrir la voie à une stratégie plus globale et coordonnée, axée sur le bien-être complet de l'individu.


Vous faites face à la dépression ? L'appel à l'aide est le premier pas vers la lumière. Il est essentiel de ne pas rester isolé avec sa souffrance. Des spécialistes sont là, prêts à vous guider vers le chemin de la récupération. Vous n'êtes pas seul, et avec le soutien approprié, la victoire est à portée de main.

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