top of page

Triangle de Karpman : 4 stratégies pour en sortir

Triangle de Karpman : 4 stratégies pour en sortir

Dylan Patiram
Badge profil psychologue vérifié

Auteur :

Dylan Patiram

Psychologue Clinicien

Spécialisation TCC

Publication :

20 févr. 2025

Mise à jour :

Triangle de Karpman : 4 stratégies pour en sortir

9 min

Temps de lecture

Consultez un psychologue en ligne

Homme remplissant questionnaire psychologique sur son smartphone

Besoin d'un rdv rapidement ?

D'un psychologue-psychothérapeute expérimenté ?

Let's Tolk : la 1re clinique de santé mentale française en ligne

L’aventure commence avec Stephen Karpman, médecin et psychiatre à l’Université de Californie à San Francisco, qui a proposé une figure d’analyse transactionnelle : le fameux triangle de Karpman ou triangle dramatique.👨‍⚕️ Ce triangle met en évidence un scénario relationnel typique entre 3 figures : Victime, Bourreau, et Sauveur.


Chacun dans ce jeu a un rôle bien à lui, alimentant un cirque de manipulations et de dépendance psychologique.💔 Se plonger dans les méandres du triangle de Karpman, c’est s’armer pour couper court à ces jeux psychologiques, et repartir vers des liens plus vrais, plus sains.


Nous allons décortiquer ce phénomène, repérer les alertes rouges d’un confinement relationnel, et tracer la route pour s’extraire de ces bourbiers. ✂️🔄

Immersion dans le triangle de Karpman

Immersion dans le triangle de Karpman

Photo de Tom Morbey sur Unsplash

Les protagonistes du triangle : Victime, Persécuteur, Sauveur


Imaginez un triangle, pas n’importe lequel : le triangle de Karpman. Trois angles, trois rôles : la Victime, le Persécuteur, et le Sauveur. Un rôle pour chacun, distinct et essentiel dans le ballet complexe des relations humaines.


La Victime, c’est un peu le personnage principal de notre histoire. Elle se sent acculée, impuissante, toujours à la merci des circonstances. Elle ne manque jamais une occasion de faire savoir à quel point elle est dans une mauvaise passe, se croyant maudite par le sort, et espérant un héros pour la sauver. Cette figure rejette constamment la faute sur autrui, espérant qu’une âme charitable vienne à son secours.


Arrive alors le Persécuteur, jouant le rôle du méchant. Il domine la scène, critique, juge, brandissant souvent des menaces sans jamais les exécuter. C’est le grand justificateur, celui qui croit avoir tous les droits, y compris celui de contrôler les autres. Il se présente comme l’adversaire inévitable, précipitant le drame.


Et voici enfin notre Sauveur, le bienfaiteur prêt à tout pour aider. Il est la gentillesse incarnée, s’appropriant les problèmes des autres comme si c’était les siens. Toutefois, ce rôle, malgré ses bonnes intentions, alimente la dépendance de la Victime, entretenant ainsi le cercle vicieux.


La spirale infernale engendrée par le triangle de Karpman


Dans ce triangle de Karpman se déroule un cycle infernal où chaque rôle s’auto-alimente. La Victime attirant à elle un Persécuteur pour justifier son mal-être, et un Sauveur pour l’extirper de là. Le Persécuteur trouve dans la Victime la justification de sa domination, et le Sauveur, dans la Victime, la raison de son existence.


Ce manège entraîne une relation de dépendance et de manipulation, complexifiant toute velléité de relations épanouies.


Avec le temps, cette dynamique devient plus intense, exacerbant les conflits et fragilisant encore plus les relations. Les protagonistes de ce triangle se retrouvent piégés, assignés à leur rôle, entravant leur quête de bonheur.


Comment sortir de ce triangle dramatique ?


Reconnaître sa place dans ce triangle est le premier pas vers la liberté. Nous pouvons tous, selon les moments et les interactions, endosser un de ces rôles. Il est essentiel de comprendre les motivations et les comportements sous-jacents qui nous y poussent.


Ainsi, percevoir cette tendance à se retrouver en Victime pourrait nous mener à explorer nos vulnérabilités, comme le manque de confiance en soi ou la peur de l’affirmation personnelle.


Prenant conscience de cette théâtralisation, on peut initier un changement de rôle, adoptant une posture plus mature et responsable. À l’image de l’analyse transactionnelle d’Eric Berne, il s’agit de passer de l’Enfant ou du Parent à l’Adulte, capable de naviguer les situations avec rationalité et équilibre.

À l’affût des pièges dans les relations : un guide de survie

À l’affût des pièges dans les relations : un guide de survie

Photo de Rajesh Rajput sur Unsplash

Le manège infernal des relations toxiques


Dans ce théâtre des relations humaines, le piège le plus subtil est sans doute celui qui nous entraîne dans une danse prévisible et cyclique. Pensez-y comme à un vieux disque rayé jouant le même morceau encore et encore 🔄. Ce sont ces interactions qui tournent en boucle, entraînant conflits sur conflits et plaintes sans fin, nous maintenant ainsi prisonniers dans un cercle vicieux d’immobilisme.


Ces scénarios, presque écrits d’avance, trouvent souvent leur origine dans cette tendance que nous avons à endosser les rôles de Victime, Sauveur ou Bourreau, catapultant la relation dans un tourbillon de toxicité. Briser ce cycle et reconnaître ces schémas répétitifs est l’arme secrète pour échapper à ces liens qui nous entravent, ouvrant la porte à des échanges plus sains et florissants 🌱.


Le bal des rôles : une confusion perpétuelle


Au cœur du piège, le changement de rôles est la pièce maîtresse. Imaginez, dans ce triangle infernal imaginé par Karpman, une personne qui virevolte d’un rôle à l’autre avec une aisance déconcertante. Victime à l’instant, Bourreau ou Sauveur l’instant d’après. Ce ballet incessant sème le chaos, érode la confiance et complique la construction de bases solides et rassurantes dans nos interactions 🔄.


Cet échange de masques, loin d’être un art dramatique, nourrit les dynamiques malsaines et fait obstacle à l’émergence de relations authentiques et harmonieuses. Mettre le doigt sur ces changements de rôles est essentiel pour renverser la vapeur et trouver une issue hors de ce labyrinthe relationnel.


La quête des frontières perdus


Parler de piège relationnel sans évoquer la difficulté à installer des limites, c’est comme envisager une maison sans fondations. Ce challenge majeur de poser et de maintenir des limites claires est un pilier pour préserver notre intégrité et notre espace personnel 🚧.


Les limites sont le langage par lequel on exprime nos besoins, nos attentes et nos non-dits. Sans elles, nous nous retrouvons submergés, en conflit permanent, érodant la confiance et la proximité dans nos liens aux autres. S’aventurer dans ce travail de délimitation est le premier pas vers la libération de ces cages relationnelles, pavant la voie à des connections plus respectueuses et enrichissantes 🛤.

4 stratégies pour s’évader du triangle de Karpman

4 stratégies pour s’évader du triangle de Karpman

Photo de Pixabay sur Pexels

1. Prendre conscience de son rôle et de ses dynamiques


Ah, le triangle de Karpman, ce fameux ballet de rôles entre Victime, Persécuteur, et Sauveur. On y tombe tous un jour ou l’autre, souvent sans même s’en apercevoir. La première pierre sur le chemin pour s’en échapper ? C’est la prise de conscience. Oui, il faut s’arrêter, observer, et reconnaître qu’on joue l’un de ces rôles.


Comment fait-on cela ? En se mettant à l’écoute : de ses pensées, ses émotions, ses réactions. On cherche les patterns, ces scénarios qu’on rejoue encore et encore. Prenons l’exemple du Sauveur, toujours prêt à voler au secours, souvent parce qu’il cherche à être aimé ou reconnu, plutôt que par une pure intention d’aide. Bingo ! Une fois qu’on a mis le doigt dessus, on peut commencer à revoir sa copie, changer de tactique pour adopter des relations plus saines.


2. Apprendre à poser des limites claires et saines


Échapper au triangle de Karpman, ça passe aussi par la maîtrise de l’art de dire non. Des limites, claires, nettes, respectées, voilà ce qu’il nous faut. C’est essentiel pour ne pas endosser malgré soi le costume de Sauveur ou de Victime. Dire « non », c’est se protéger, mais aussi respecter l’autre, lui permettre de prendre sa part de responsabilité dans la relation.


Poser ses limites, c’est préserver son espace personnel, et cela est vital pour des échanges équilibrés et respectueux. C’est le meilleur bouclier contre les conflits incessants et ces dynamiques toxiques qui nous tirent vers le bas.


3. Développer une communication assertive


Pour sortir avec brio du triangle de Karpman, il nous faut développer l’assertivité – cette capacité à s’exprimer de manière claire, directe, respectueuse, sans tomber dans l’agression ou dans la passivité. En s’affirmant, on esquive les rôles de Persécuteur ou de Victime, et on pave la voie à des relations authentiques, basées sur le respect mutuel.


L’assertivité, c’est aussi inviter l’autre à prendre sa place, à exprimer ses besoins et ses sentiments de façon saine. Et voilà que se tisse autour de nous un milieu plus sain, où les conflits se résolvent dans la construction plutôt que dans les rapports de force ou la manipulation.


4. Favoriser l’autonomie émotionnelle


Dernière clé en notre possession pour tourner le dos au triangle de Karpman : l’autonomie émotionnelle. Oui, il est question de prendre les rênes de nos émotions et besoins, de ne pas les laisser à la merci des autres ou tenter de les déléguer. En apprenant à naviguer à travers ses émotions avec agilité, on évite de se faire aspirer dans ces jeux psychologiques néfastes.


Élever son niveau d’autonomie émotionnelle, c’est aussi cultiver l’assertivité et l’empathie, deux piliers pour des relations sincères et respectueuses. Prendre soin de ses propres émotions, reconnaître ses besoins, c’est la promesse de sortir du cycle des répétitions et de bâtir des liens plus riches et apaisants.

Homme souriant

Prenez soin de vous*

* Personne d'autre ne le fera

Maîtriser ses émotions : un art de vivre

Maîtriser ses émotions : un art de vivre

Photo de J'Waye Covington sur Unsplash

Plongée au cœur de la pleine conscience


Se lancer dans l’aventure de la pleine conscience et de l’auto-réflexion, c’est comme ouvrir la porte à un nouvel univers pour dompter ses émotions et s’extraire du fameux triangle de Karpman. La pleine conscience, c’est cette capacité à être ici et maintenant, sans juger, simplement en observant ce qui se passe en nous.


À travers la méditation, le yoga ou même la simple respiration profonde, on cultive cette aptitude à être pleinement présent. C’est un voyage vers plus de clarté, où on apprend à accueillir nos pensées, nos sensations et nos émotions comme des visiteurs, sans les laisser prendre le contrôle.


Penser à soi, se questionner, c’est la clé pour comprendre ce qui se trame dans les coulisses de nos esprits. En se penchant avec curiosité sur nos émotions, on parvient à identifier les étincelles de départ de ces feux émotionnels. C’est un pas de géant vers une meilleure régulation émotionnelle.


Ça transforme tout : moins de réactions à l’emporte-pièce, plus de décisions muries. On devient un maestro dans l’art de la communication, capable de tisser des liens solides et sincères avec ceux qui nous entourent.


La magie de la Communication Non Violente


Adopter la Communication Non Violente (CNV), c’est comme apprendre à danser sous la pluie sans se mouiller. Développée par Marshall B. Rosenberg, la CNV nous guide vers une manière d’exprimer nos vrais sentiments et besoins, tout en se montrant ouverts et empathiques envers les autres. C’est une révolution dans nos interactions, une promesse de conflits résolus et de relations nourries d’harmonie.


Pratiquer la CNV, c’est s’entraîner à dire ce qu’on ressent et ce dont on a besoin de manière franche mais douce, tout en accueillant les perspectives d’autrui. C’est la porte ouverte à des échanges bienveillants et constructifs, loin des dramaturgies du triangle de Karpman. On développe une force tranquille, capable de naviguer les conversations houleuses sans perdre son cap.


Bâtir une forte estime de soi


Avoir confiance en soi, c’est l’antidote parfait contre les pièges du triangle de Karpman. Si on se connaît, si on sait se regarder avec fierté, on est moins enclin à jouer les victimes, les persécuteurs ou les sauveurs. On devient le maître de ses émotions, capable d’établir des frontières saines et d’entretenir des relations équilibrées.


Se bâtir une solide estime de soi, c’est apprendre à reconnaître nos forces, à célébrer nos victoires, à nous aimer tels que nous sommes. C’est le secret pour échapper aux danses toxiques et pour forger des liens authentiques, empreints de respect mutuel. On navigue alors dans la vie avec assurance, capable de faire face à ses tempêtes avec sérénité et joie.

Redéfinir le lien après la tempête du triangle de Karpman

Redéfinir le lien après la tempête du triangle de Karpman

Photo de Abigail Keenan sur Unsplash

Fondations solides : confiance & respect mutuel


Alors, une fois plongés dans ce tourbillon qu’est le triangle de Karpman, comment remet-on les compteurs à zéro pour tisser des liens sains ? C’est simple. On jette les bases du respect et de la confiance. Ces deux-là, ce sont les piliers, sans eux, on navigue à vue dans le brouillard des quiproquos et des non-dits. On mise sur la cohérence, sur le respect des paroles données et on garde le cap d’une communication claire et respectueuse. 🌱


Agir et parler en harmonie, c’est le secret pour asseoir sa crédibilité. Et croyez-le ou non, c’est contagieux : ce respect mutuel instauré devient le terreau fertile d’un respect partagé, où chacun sent que ses émotions et ses besoins comptent autant que ceux des autres. 🔄


Clarifier ses attentes : besoin d’air et de comprendre


Déballer ses attentes et besoins, ça semble évident, mais combien prennent vraiment le temps de le faire ? Identifier clairement ce qu’on attend de l’autre côté, entre les besoins du cœur et les besoins pratiques, c’est la clef. Faut-il plus d’espace ? Plus de moments à deux ? Il est temps de mettre les choses à plat. 🗣️


Grâce à une communication régulière, on évite les malentendus, on lit en l’autre comme dans un livre ouvert. On apprend à connaître ses limites et les nôtres. C’est un peu comme jongler ensemble, en s’assurant que l’autre est prêt à recevoir ce qu’on lui envoie. 💬


Fuir les vieux démons : fini le Sauveur, la Victime, le Persécuteur


Rechuter dans le vieux schéma ? Hors de question. Reconnaître ces rôles, c’est le premier pas. Ensuite ? On les envoie valser pour adopter une posture plus saine. On dit oui à l’assertivité, non à la passivité ou à l’agressivité. Se fixer des limites claires, c’est comme tracer une ligne sur le sol, ce côté pour moi, cet autre pour toi. 🚫


Par la communication non violente (CNV) et une bonne dose d’empathie, on transforme les conflits en terres de dialogues et d’entente. Exit le cercle vicieux de Victime et Bourreau, bonjour l’ère de la confiance et du travail d’équipe dans nos relations. 🌈

Conclusion

Conclusion

Photo de Matheus Ferrero sur Unsplash

Pour conclure, si on se penche sur les mystères du triangle de Karpman, on découvre un véritable trésor pour démêler les nœuds des liens affectifs qui tournent au vinaigre. C’est en mettant le doigt sur ces rôles de Victime, Bourreau, et Sauveur qu’on peut véritablement identifier et rompre les chaines toxiques qui polluent nos rapports aux autres.


Se reconnaître dans ces dynamiques, poser des frontières solides, adopter une communication qui ne tourne pas autour du pot, et booster cette confiance en soi sont les clefs magiques pour échapper à ces valses malsaines.


En embrassant ces stratégies et en cultivant votre indépendance émotionnelle, vous vous donnez les moyens de retisser des relations pleines de santé et d’équilibre. Osez franchir le premier pas vers une transformation radieuse en scrutant vos échanges, en partageant vos attentes et en vous extrayant de la danse infernale du triangle de Karpman.


Optez dès ce jour pour un tournant décisif dans vos relations et choisissez une vie plus harmonieuse et sincère.

bottom of page